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Hengrui Wan, rapporteur permanent de l’Autorité de la concurrence

Hengrui WAN (ENSAE 2016) est aujourd’hui rapporteur permanent de l’Autorité de la concurrence. Il a intégré l’ENSAE Paris après une classe préparatoire EC/S au Lycée Michel Montaigne de Bordeaux.
Hengrui Wan, rapporteur permanent de l’Autorité de la concurrence

Pourquoi avez-vous choisi d’intégrer l’ENSAE Paris ?
Quatre points ont motivé mon choix d’intégrer l’ENSAE Paris : premièrement, c’est une école parisienne, donc proche du marché de travail et promettant une vie étudiante épanouissante ; deuxièmement, la rigueur de son enseignement et le corps professoral admirable, sont gages d’un enseignement d’excellente qualité ; troisièmement, l’école noue de nombreux partenariats avec d’autres grandes écoles, nous permettant d’effectuer un cursus complémentaire : dans mon cas, c’est le droit, mais cela peut tout à fait être sociologie, sciences politiques ou management. Quatrièmement et enfin, l’ENSAE jouit d’une réputation privilégiée sur le marché de travail, grâce à la qualité de son réseau d’anciens élèves qui occupent aujourd’hui souvent des positions d’encadrement supérieur, aussi bien dans les administrations publiques que dans le privé.

Pour quelles raisons avez-vous choisi d’effectuer un double cursus avec Sciences Po Paris ?
La scolarité de l’ENSAE étant en partie modulable, il est notamment possible d’effectuer une année de césure pour se consacrer soit aux stages soit à un cursus académique complémentaire. Dans ce cadre, l’école offrait en effet la possibilité de faire un double diplôme avec Sciences PoHEC et l’ESSEC ; la liste étant bien plus longue aujourd’hui.

Parmi ces nombreuses possibilités, je voulais me mettre en défi, en choisissant une formation plutôt atypique, à savoir un master de droit à Sciences Po. Au travers des cours très variés, comme fusions-acquisitions, droit bancaire ou droits de la régulation économique, j’ai voulu surtout comprendre l’interaction très dynamique entre les normes juridique et économique.

Malgré la double quantité de travail que cela impliquait, cette expérience s’est avérée particulièrement bénéfique : elle m’a notamment permis de trouver une voie professionnelle qui me passionne aujourd’hui, le droit et l’économie de la concurrence.

C’est une discipline certes juridique mais qui trouve sa racine dans les grands principes d’économie industrielle que j’ai pu apprendre à l’ENSAE.

Quelle est la valeur ajoutée de la formation de l’ENSAE ?
Elle est très professionnalisante. D’abord, le cursus est suffisamment flexible pour effectuer des stages ou alternances tout au long de la formation. Par ailleurs, lors des événements comme le Forum Trium, les étudiants ont l’occasion de rencontrer des anciens, de se renseigner sur différents métiers qui s’ouvrent à eux, et pourquoi pas de décrocher un entretien d’embauche.

J’ajouterai enfin que la vie associative, très active à l’ENSAE, peut être parfaitement professionnalisante : l’ENSAE Junior Études, dont j’étais secrétaire général pendant ma scolarité, est une des associations étudiantes de conseil aux entreprises les plus performantes de France. Elle permet aux étudiants de mettre en application leur expertise économique et financière, au bénéfice des clients qui la sollicitent.

C’était aussi une communauté d’étudiants très motivés et sympathiques, avec qui j’ai noué des amitiés qui durent bien au-delà de la scolarité.

La formation de l’ENSAE est aussi particulièrement adaptée au monde de la recherche.  Le cursus lui-même donne de nombreux outils pour cela, à l’instar du projet de recherche obligatoire de 10 mois en deuxième année. En outre, dans le cadre du stage de M1, j’ai été accueilli par le Centre de recherche en droit et économie de l’Université Paris II, où j’ai été initié au monde académique par des chercheurs passionnés. Cette expérience a même donné lieu à une publication dont j’ai la chance d’être coauteur avec mes tuteurs.

Recommanderiez-vous cette formation ?
Sans hésitation. J’ai déjà beaucoup insisté sur le mérite de la formation et les perspectives professionnelles qu’elle offre aux étudiants.

L’ENSAE c’est aussi des milliers d’anciens qui, dans les secteurs aussi variés qu’on peut imaginer – chercheurs, haut-fonctionnaires, chefs d’entreprises – contribuent tous les jours à l’excellente réputation de l’école, à travers leurs compétences sans égal, leur vision et leur leadership.

C’est donc une formation qui ne cesse de faire ses preuves.

Avec le recul que vous avez, comment un ENSAE peut-il se démarquer dans le domaine de l’économie et de la concurrence ?
D’abord, la régulation économique est un domaine pluridisciplinaire. Il convient donc non seulement de maîtriser les théories économiques mais aussi de savoir les appliquer concrètement dans la politique publique, toujours avec une ouverture d’esprit vers d’autres disciplines, comme les sciences politiques ou le droit. Cela demande donc une certaine adaptabilité et polyvalence.

Ces qualités sont dans l’âme de l’ENSAE : il ne faut pas oublier qu’elle est aussi l’école de formation des futurs administrateurs de l’INSEE, c’est-à-dire des hauts-fonctionnaires sensibles aux enjeux de la société.

J’ai toujours été impressionné par la curiosité intellectuelle dont font preuve les étudiants de l’ENSAE. Ce sens de la pluridisciplinarité peut leur permettre de se démarquer dans les domaines comme le mien.

J’ajouterais que l’ENSAE s’efforce de former des experts capables de prendre du recul et de discerner les qualités et les défauts des travaux économiques qu’ils examinent. Cet esprit critique, fondé sur une parfaite maîtrise des connaissances techniques, est très apprécié par les employeurs, publics comme privés.